Parfums de cannelle
Avez-vous déjà lu ce livre de Philippe Claudel : Parfums ! C'est un livre à offrir à tous les amoureux des mots et des parfums. P. Claudel a fait une liste des odeurs qui ont marqué sa vie et pour chacune d'entre elles, il raconte les souvenirs qui y sont associés.
Je m'étais déjà inspirée d'un de ces textes (celui sur les ombellifères) pour réaliser un livre objet. Aujourd'hui, je me suis replongée dans ce merveilleux livre pour en tirer ce joli texte sur la cannelle. Peut-être une façon de rendre hommage à ce blog qui porte son nom.
La cannelle évoque pour moi les souvenirs d'enfance, la compote de pommes, la tarte aux quetches et les bredeles, mais aussi le crépitement du feu dans la cuisinière de ma grand-mère, les soirées d'hiver quand il fait nuit dès la sortie de l'école, Noël, les bougies, les livres de contes qu'on lit emmitouflée dans une couverture, le tic-tac de la pendule de la cuisine, les plaisirs simples de la vie à la campagne.
Ce livre objet devait être un condensé de tout cela. Des couleurs chaudes, des matières brutes, rugueuses, une écriture un peu rustique.Un livre expérimental commencé le printemps dernier pour servir de modèle à mes petits élèves de collège.
Trop faibles pour aimer
Lisible, illisible
Fin avril, je me suis rendue à Nancy. J'avais rendez-vous avec Stéphanie Devaux, invitée par l'association Apex, pour un stage sur le lisible et l'illisible.
Dans un premier temps, nous avons réalisé des fonds imprimés à la gouache. Ces fonds serviront de base à nos expérimentations et seront regroupés dans un livre d'artiste.
Stéphanie nous a alors proposé de tester différentes techniques pour rendre le lisible illisible.
Utiliser la moitié supérieure ou inférieure d'un mot pour en créer un nouveau. Utiliser les contreformes. Ecrire dans différents sens. Supperposer des écritures.
Les possibilités sont infinies et nous n'aurons pas assez de tout l'été pour les expérimenter.
Bravo à toi Stéphanie pour ta créativité et merci surtout pour ta générosité.
Bien emballé !
Cahier de citations n°38
Une écriture que j'avais repérée au fil de mes pérégrinations sur le net. Je n'ai malheureusement pas noté le nom de son auteur. Je le regrette. J'aime rendre à César ce qui appartient à César. Je suis d'autant plus impardonnable que j'ai usé et abusé de cette écriture tout l'hiver (cahier de citation n°36 , voeux 2019).
Petites lampes
Voilà plusieurs années que je réalise des abat-jours. Customisés ou calligraphiés, ils me permettent de changer ma déco à moindre frais. Le tout premier était un abat-jour conçu pour Noël. Cette fois-ci, ce sont ces lampes qui m'ont séduite. Leur format cubique et leur petite taille font leur originalité.
Comme souvent, j'ai simplement calligraphié une citation à la gouache. Mais j'ai aussi ajouté un collage de papiers divers.
Work in progress
Les prairies sont brumeuses
J'ai pris énormément de plaisir à réaliser ce livre objet. L'inspiration est venue d'un stage avec Liliane Buchi. Elle nous avait demandé de faire des traces avec des outils trouvés autour de nous. J'ai utilisé une grosse noix d'Amérique trempée dans de la gouache blanche. J'ai choisi de l'appliquer sur un très beau papier artisanal népalais bleu indigo. Le contraste était superbe ! Ce premier essai, découpé au format d'une carte à l'italienne, m'a donné l'idée de faire un livre.
J'ai alors réitéré l'opération avec de l'encre Sennelier indigo sur un beau papier blanc. Dans l'encre encore fraîche, j'ai passé un pinceau pour donner du mouvement. Le résultat était particulièrement intéressant. Allez savoir pourquoi, ces couleurs et matières m'ont transportée dans les montagnes himalayennes.
A partir de là, il me fallait trouver un texte. J'ai longtemps cherché sans vraiment trouver mon bonheur. J'ai fini par opter pour ce texte de Buson, poète japonais du 18ème siècle connu comme étant l'un des quatre maîtres classiques du haïku.
"Les prairies sont brumeuses. Les eaux font silence. C'est le soir."
J'avais le texte. J'avais les couleurs dominantes (de l'indigo et du blanc). J'avais une idée des matières (plutôt brutes). Il me fallait trouver des idées d'écriture et de mise en page. Là, j'ai dû chercher l'inspiration. De longues heures sur internet, dans mes notes de stage et aussi dans ce merveilleux livre de Denise Lach "Jeux d'écriture 2".
J'ai mis un peu de temps pour digérer le tout puis les choses se sont mises en place petit à petit, une page en appelant une autre. J'ai d'abord arrêté l'ordre des feuillets. Certaines options ont été écartées, d'autres les ont remplacées. Pour l'écriture, mon choix s'est porté sur l'onciale. Elle est assez rustique et je la maîtrise suffisamment pour me lancer.
Une fois que les feuillets ont trouvé leur ordre et que chaque page me semblait terminée, il me restait à relier le tout. Fidèle à mon idée directrice, j'ai choisi une ficelle de lin que j'ai dû dédoubler pour pouvoir la faire passer dans le chas de l'aiguille. J'avais l'intention d'utiliser des perles pour la finition, mais le fil était encore trop épais et j'ai dû renoncer. J'ai remplacé les perles par des noeuds.
Ce deuxième livre objet est très différent du premier que j'avais réalisé pour ma copine Catherine. Il me donne envie de continuer.
Cahier de citations n°36
Cahier de citations n°35
Cela faisait un moment que je n'avais pas pris de photos de mon cahier de citation. Cela explique cette ambiance estivale bien peu d'actualité. Cette double page date de cet été. Rppelez-vous, j'avais réalisé ce leporello dans les mêmes nuances de vert de gris.
Christian Bobin, un poète.
Ombellifères
J'ai accompli de délicieux voyages ...
... embarqué sur un mot."
Pour ce leporello petit format, je suis partie d'une envie de récup'. J'ai utilisé un carton d'emballage assez fin sur lequel j'ai fait quelques traces blanches au spalter. Quelques collages de vieilles pages de livres, des lettres et chiffres découpés dans le journal local et un peu de masking tape rose fluo pour dynamiser l'ensemble. Et pour finir, cette citation écrite dans une chancelière personnalisée.
Mes voeux 2019 sont partis !
Ils m'ont donné du fil à retordre cette année. J'accorde une grande importance à l'accord entre l'enveloppe et la timbre. Or, le choix des timbres de collection proposé par la Poste est de plus en plus restreint. Cette année, je n'avais le choix qu'entre 2 carnets. Quel désespoir.
La mort dans l'âme, j'ai choisi le carnet sur les arbres.
Et je me suis mises en quête d'une idée d'association. La contrainte étant facilitatrice de création, ces timbres m'ont donné l'idée de faire mes enveloppes moi-même. J'avais encore tout un stock de papiers imprimés selon la technique du monotype.
J'avais la couleur, j'avais la matière. Il me restait à choisir le format.
J'ai opté pour un format long et étroit. J'ai réalisé un gabarit pour gagner du temps. Coupés, pliés puis collés, ces longs étuis avaient les dimensions idéales pour contenir une carte au format d'un marque page.
Une jolie citation de Matisse et quelques gouttes d'aquarelle diluées ont fini l'ensemble.
Herbes folles
"Découvrir par hasard un tout petit jardin, plein d'herbes folles, sans fenêtres autour, sans bruit et même sans cerceau ni poupée, rien que le temps qui s'est retiré là et n'attend rien." Guillevic.
Les photos, d'un artiste inconnu à qui je n'ai pas pu demander l'autorisation mais que je remercie de tout coeur.
Et voici un leporello à l'ambiance de jardin abandonné. Un peu comme le jardin ces derniers jours.
Il y a toujours Noël qui arrive
"Il y a toujours Noël qui arrive. Il y a toujours, dans le plus noir des noirs, de la lumière à supposer, à voir déjà monter, même en dehors de soi, surtout lorsque la nuit où l'on patauge est la plus longue. C'est un tunnel sans voûte qui débouche dès maintenant sur un enfant dans la lumière."
De l'hiver - Guillevic
C'est sur ce texte plein d'espoir que je vous propose de quitter 2018. Gardons un regard positif sur la vie.
L'arbre de l'Avent
Voici une des dernières créations à quatre mains sortie des ateliers de Coeur cannelle. Un arbre de l'Avent en fil de fer et calligraphies.
M. Coeur cannelle a réalisé cet arbre selon le même principe que les sapins dont il est maintenant familier. Au départ, l'idée était de réaliser autre chose qu'un conifère. C'est en comptant ses branches que nous nous sommes rendus compte qu'il en comportait 24.
Une idée en amenant une autre, cette arbre ordinaire s'est alors transformé en arbre de l'Avent. Sur ces branches entortillées, j'ai glissé des petits papiers numérotés. Ouverts, ils laissent lire de courtes citations.