Cahier de citations n°38
Une écriture que j'avais repérée au fil de mes pérégrinations sur le net. Je n'ai malheureusement pas noté le nom de son auteur. Je le regrette. J'aime rendre à César ce qui appartient à César. Je suis d'autant plus impardonnable que j'ai usé et abusé de cette écriture tout l'hiver (cahier de citation n°36 , voeux 2019).
Petites lampes
Voilà plusieurs années que je réalise des abat-jours. Customisés ou calligraphiés, ils me permettent de changer ma déco à moindre frais. Le tout premier était un abat-jour conçu pour Noël. Cette fois-ci, ce sont ces lampes qui m'ont séduite. Leur format cubique et leur petite taille font leur originalité.
Comme souvent, j'ai simplement calligraphié une citation à la gouache. Mais j'ai aussi ajouté un collage de papiers divers.
En attendant le printemps
C'est encore le jardin qui m'a inspiré ce tableau vert. Un fond peint à l'acrylique et des fleurs dessinées à la plume et à la gouache comme écrin à ce texte de Henri Matisse.
Cet hiver, il est parti rejoindre son cousin Graminées chez ma copine Andrée.
Les prairies sont brumeuses
J'ai pris énormément de plaisir à réaliser ce livre objet. L'inspiration est venue d'un stage avec Liliane Buchi. Elle nous avait demandé de faire des traces avec des outils trouvés autour de nous. J'ai utilisé une grosse noix d'Amérique trempée dans de la gouache blanche. J'ai choisi de l'appliquer sur un très beau papier artisanal népalais bleu indigo. Le contraste était superbe ! Ce premier essai, découpé au format d'une carte à l'italienne, m'a donné l'idée de faire un livre.
J'ai alors réitéré l'opération avec de l'encre Sennelier indigo sur un beau papier blanc. Dans l'encre encore fraîche, j'ai passé un pinceau pour donner du mouvement. Le résultat était particulièrement intéressant. Allez savoir pourquoi, ces couleurs et matières m'ont transportée dans les montagnes himalayennes.
A partir de là, il me fallait trouver un texte. J'ai longtemps cherché sans vraiment trouver mon bonheur. J'ai fini par opter pour ce texte de Buson, poète japonais du 18ème siècle connu comme étant l'un des quatre maîtres classiques du haïku.
"Les prairies sont brumeuses. Les eaux font silence. C'est le soir."
J'avais le texte. J'avais les couleurs dominantes (de l'indigo et du blanc). J'avais une idée des matières (plutôt brutes). Il me fallait trouver des idées d'écriture et de mise en page. Là, j'ai dû chercher l'inspiration. De longues heures sur internet, dans mes notes de stage et aussi dans ce merveilleux livre de Denise Lach "Jeux d'écriture 2".
J'ai mis un peu de temps pour digérer le tout puis les choses se sont mises en place petit à petit, une page en appelant une autre. J'ai d'abord arrêté l'ordre des feuillets. Certaines options ont été écartées, d'autres les ont remplacées. Pour l'écriture, mon choix s'est porté sur l'onciale. Elle est assez rustique et je la maîtrise suffisamment pour me lancer.
Une fois que les feuillets ont trouvé leur ordre et que chaque page me semblait terminée, il me restait à relier le tout. Fidèle à mon idée directrice, j'ai choisi une ficelle de lin que j'ai dû dédoubler pour pouvoir la faire passer dans le chas de l'aiguille. J'avais l'intention d'utiliser des perles pour la finition, mais le fil était encore trop épais et j'ai dû renoncer. J'ai remplacé les perles par des noeuds.
Ce deuxième livre objet est très différent du premier que j'avais réalisé pour ma copine Catherine. Il me donne envie de continuer.
Cahier de citations n°36
Cahier de citations n°35
Cela faisait un moment que je n'avais pas pris de photos de mon cahier de citation. Cela explique cette ambiance estivale bien peu d'actualité. Cette double page date de cet été. Rppelez-vous, j'avais réalisé ce leporello dans les mêmes nuances de vert de gris.
Christian Bobin, un poète.
Ombellifères
J'ai accompli de délicieux voyages ...
... embarqué sur un mot."
Pour ce leporello petit format, je suis partie d'une envie de récup'. J'ai utilisé un carton d'emballage assez fin sur lequel j'ai fait quelques traces blanches au spalter. Quelques collages de vieilles pages de livres, des lettres et chiffres découpés dans le journal local et un peu de masking tape rose fluo pour dynamiser l'ensemble. Et pour finir, cette citation écrite dans une chancelière personnalisée.
Il y a toujours Noël qui arrive
"Il y a toujours Noël qui arrive. Il y a toujours, dans le plus noir des noirs, de la lumière à supposer, à voir déjà monter, même en dehors de soi, surtout lorsque la nuit où l'on patauge est la plus longue. C'est un tunnel sans voûte qui débouche dès maintenant sur un enfant dans la lumière."
De l'hiver - Guillevic
C'est sur ce texte plein d'espoir que je vous propose de quitter 2018. Gardons un regard positif sur la vie.
Graminées
"Il ne faut pas de tout pour faire un monde, il faut de l'amour et rien d'autre." Paul Eluard
C'est un vieux cadre chiné qui a été le point de départ de ce tableau. Je l'ai d'abord démonté en faisant bien attention à ne pas casser le verre. Après un bon nettoyage, je l'ai peint dans un beau gris chaud. C'est cette couleur que j'ai reprise pour réaliser le tableau.
Sur un papier un peu épais, j'ai réalisé un fond avec des peintures acryliques : gris de Payne, noir, blanc et une pointe de rouge. Les graminées sont ensuite peintes à la gouache. L'utilisation d'acrylique pour le fond est idéale car en cas d'erreur, la gouache s'enlève très facilement avec un coup d'éponge sans abîmer le fond.
Pour la calligraphie, j'ai choisi cette citation de Paul Eluard que j'avais déjà calligraphiée sur une porte du jardin.
Au final, rien de bien nouveau dans ce tableau mais j'aime beaucoup ce contraste entre le blanc et le gris foncé.
Pour Joëlle
Chut !
Ecoute ton regard
J'ai rêvé d'un livre
Cahier de citation n°34
C'est en voyant une planche de travail de Kitty Sabatier que j'ai eu envie de dessiner cette trente-quatrième page de mon carnet de citations.
Oui, l'eau coule et l'arbre attend. Elle coule au creux de la terre. Elle coule dans la chair de l'arbre et l'arbre attend.
Le texte de Guillevic se prêtait bien à ce graphisme pouvant évoquer l'eau ou la sève qui coule mais aussi un entrelacs de racines.
Jour de tristesse
Un papillon pour Léon
Chaque naissance est une occasion de laisser s'envoler un nouveau papillon. Celui-ci ira se poser sur la papier peint d'un petit Léon.
Je serais presque triste de le laisser partir car il s'accordait parfaitement bien avec les tons de cette plante grasse qui étire ses longues branches dans la véranda.